Quiche aux pommes de terre sans pâte
Attention on est parti, vous êtes ready ?
Il y a quelques jours Nini (donc moi), postait ce réel “culinaire” sur sa page Face de Bouc (si tu cliques sur l’image tu auras la vidéo, de rien) :
A peine vu, à peine “réalisu” ! En gros, je me suis précipitée dans la cuisine et j’ai réquisitionné toutes les patates qu’on avait sous le coude pour avoir le plaisir “satisfaisant” de les écrabouiller avec ma marmite ! Et oui, j’aime les petits plaisirs simples ! C’est pourquoi, j’ai confectionné cette quiche sans pâte avec des pommes de terre violettes mais pas que … J’ai vraiment fait les fonds de tiroirs ! Mais c’est joli.
Enfin bref, j’ai réalisé cette recette avec ce que j’avais sous la main, c’est à dire : des patates violettes et “normalus”, une briquette de crème végétale, des œufs, de la ciboulette de ma terrasse, une darne de saumon et quelques edamame paumés au fond du frigo.
La minute d’honnêteté de Nini
Comment dire ? J’hésite …
Souvent, quand on réalise une recette vu en vidéo, on se rend vite compte qu’il y a un gros décalage entre la dite réalisation en vidéo et LA REALITE ! Rien que sur le temps de réalisation = 30s de vidéo pour 1h30 de “gros œuvre” sans parler de la vaisselle – et de tout le reste – mais, nous ne nous arrêterons pas à ce genre de petits détails insignifiants … continuons …
Comme vous l’avez compris, j’avais hâte de réaliser la partie “écrabouillage de patate” avec mon cucul de marmite bien propre (car oui, chez moi, tous les cuculs de casseroles sont propres, c’est presque une raison d’être, un de mes mantras !). C’est donc avec excitation que j’ai attendu ce moment. Mes patates étaient cuites, elles étaient prêtes et moi aussi !
Avant toute chose j’ai décidé de chemiser le fond de mon plat avec du papier cuisson. Pourquoi ? Une intuition … “j’avais pas la confiance” comme le dit si bien l’Adonarchiste et je n’ai pas eu tord car cela m’a grandement facilité le démoulage de la bestiole !
Par la suite, j’ai placé mes patates dans mon plat et là j’ai jubilé … durant 5 secondes, pas plus ! Je ne sais pas si c’est la patate suisse qui est comme ça mais la patate était drôlement CORIACE ! Pas aimable la dame ! Elle refusait “l’écrabouillage” ! Pourtant je vous jure que je ne suis pas une petite nature, à mon grand dam, j’ai les bras d’un déménageur breton et là j’ai eu l’impression d’avoir la force d’une fillette de 4 ans, un soir d’Halloween, gisant sur le canapé familial, dans son costume de licorne, après sa tournée de bonbons (vous la voyez la scène ? aujourd’hui, ça me fait la même chose, après avoir bu 2 pauvres cocktails d’un célèbre bar Lausannois #jsuisvieille).
Je vous laisse imaginer la scène : moi, à plat ventre sur ma marmite, essayant de réduire de simples patates en purée avec le cul de celle-ci … Le Grand Chef Uruk-Haï passant par là … lui me regardant … moi pestant … lui jubilant … lui appelant l’Adonarchiste … moi pestant de plus belle … l’Adonarchiste allant chercher le Gros tout Noir … moi fumant tel un dragon de légende … moi décidant de monter sur le plan de travail, à cheval sur un tabouret de cuisine (#moietmaviedecascadeuseculinaire) … Le Grand Chef, l’Ado et le chat tranquillement postés à l’entrée de la cuisine, se prenant pour Nelson Monfort et commentant le moindre de mes gestes (désespérés) ! Un vrai cirque !
Je ne sais plus quand j’ai retrouvé mes esprits, je sais que j’ai eu un déclic quand j’ai entendu :
– And now … Ladies and Gentlemen, je pose 20chf sur les patates, ça joue ?
– Tenu !
– Meowww woaaam ! (traduction : je pose 20 croquettes, goût poulet, mes préférées)
Dignement, je suis descendue de mon plan de travail, j’ai rangé le tabouret, j’ai posé délicatement la marmite dans l’évier en lui chuchotant “ce n’est pas toi, c’est moi”, j’ai saisi mon écrase purée manuel et là … je me suis vengée !
Bizarrement, l’entrée de la cuisine s’est vidée et je suis restée seule avec mes patates écrasées, ma frustration et une lettre de chantage, rédigée à la va-vite, me demandant 20kg de croquettes au poulet sinon, une vidéo compromettante risquait d’être postée sur “YouMeaow” … dans le doute, j’ai payé et j’ai rajouté une boîte de thon.
Bref … c’était mieux en vidéo … mais je ne déclare pas forfait, vous allez le voir bientôt !
Ingrédients
- 1 kg de pommes de terre
- 20 cl de crème végétale
- 2 œufs
- 1 darne de saumon fumée et émiettée
- 50 g d’adamame
- ciboulette
- sel & poivre
Préparation
- Placer les pommes de terre dans une marmite et les recouvrir d’eau froide. On démarre toujours la cuisson des pommes de terre à l’eau froide pour assurer une tenue parfaite et une cuisson à cœur. Ajouter 10g de gros sel par litre d’eau à l’ébullition. Cuire les pommes de terre 20 à 25 min. Vérifier la cuisson avec la pointe d’un couteau.
- Quand les pommes de terre sont cuites, les égoutter. Préparer un moule à manqué (vous pouvez le beurrer et le chemiser en cas de doute, ce que j’ai fait !).
- Préchauffer le four à 200°C.
- Placer les pommes de terre dans le moule et les écraser avec le fond de votre marmite, un écrase purée ou une fourchette (#déception). Modeler le tout de façon à obtenir un fond de tarte uniforme, sans trou … (je suis certaine que le gars, il a triché !). Réserver.
- Dans un grand bol battre les œufs en omelette, ajouter la crème liquide et mélanger. Ajouter le saumon, les adamame, la ciboulette ciselée et saler et poivrer à votre convenance. Mélanger de nouveau.
- Verser le mélange obtenu sur les pommes de terre et placer la quiche au milieu de votre four préchauffé. Cuire 20 à 25 minutes.
- Sortir la quiche du four, attendre quelques minutes avant de démouler celle-ci. Servir tiède ou froide accompagnée d’une salade verte. Bon appétit !
